variations sur l'inquiétude du béton

generative field recording
[hydrophone/samples/électronique/électroacoustique]•[photographie/phonographie/interprétation]




Glossaire* des titres

dérive arborescente pour un album à venir
tags : liste/titre/tag/texte/thème/définition/cut-up/algorithme/url/

Un glossaire est étymologiquement un recueil de gloses, c'est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques. Le mot « glossaire », apparu au xvie siècle, désignait anciennement un dictionnaire expliquant certains mots obscurs d'une langue par d'autres termes de la même langue. Le glossaire possède généralement un index.
Ici, l'indexation et les entrées du glossaire constituent une liste de titres pour variations sur l'inquiétude du béton, un album à venir...


00_Opcode loop/

tags : init/process/thème/cycle/répétition/variation/boucle/


En informatique le microprocesseur à pour fonction d’exécuter des instructions simples (ou de les faire exécuter). Chaque instruction se présente sous la forme d'une suite de bits qu'on représente en notation hexadécimale (exemple : B44C, ou 1011010001001100 en binaire). Une instruction se compose d'un code opérateur (le plus souvent appelé « opcode ») qui désigne l'action à effectuer et d'un « champ d'opérandes » sur lesquels porte l'opération.

En musique, une boucle (loop en anglais) est une séquence musicale destinée à être répétée indéfiniment...


01_skin [memor]/

tags : usure/traces/toucher/émotions/mémoire/inquiétudes/vibrations/membrane/


peau de béton : Surface externe d'un élément de construction, qui peut faire l'objet de nombreux traitements afin de modifier l'apparence du béton. cf : DÉFINITION D'UNE PEAU DE BÉTON https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/materiaux-th11/materiaux-resistance-a-la-corrosion-et-au-vieillissement-42373210/reactivite-des-surfaces-de-beton-cor415/definition-d-une-peau-de-beton-cor415niv10001.html

Le béton est un mélange constitué de granulats, de sable, de ciment et d'eau. La réaction du ciment avec l'eau, appelée « hydratation », donne lieu à la prise d'une pâte dite « hydratée » qui lie les granulats et les grains de sable et donne une cohésion importante au béton.
La distribution granulaire au sein d'un béton peut varier fortement d'une formulation à l'autre, en fonction des propriétés attendues (résistance mécanique, perméabilité, densité...) ; une différence de plusieurs ordres de grandeur entre les particules est possible selon la formulation retenue. La composition de la surface d'un élément en béton, appelée souvent « peau du béton », est cependant différente de celle du volume : le contact avec les moules/coffrages produit un effet similaire à celui détecté en surface de chaque granulat, à savoir une décroissance de l'empilement granulaire du fait de la restriction de mouvement des particules adjacentes à la surface. L'épaisseur de cette zone de transition, contenant des particules de même taille, correspond à la moitié du diamètre de la particule considérée ...

peaux : instruments percussifs


02_dithering/

tags : processus/zoom/imperceptible/oubli/inframince/souffle/bruit blanc/murmures/


Le mot dither, verbe et nom commun, évoque en anglais une agitation indécise, ou une indécision agitée. Le terme anglais étant une métaphore, en voici quelques-unes pouvant jouer le même rôle en français, en plus de « vibration » (vibrer le signal comme on le fait du béton pour le rendre compact ou de la farine pour la passer au tamis) et « tremblement » ou « tremblotement » : inquiéter le signal, ou y ajouter de l'inquiétude, de l'agitation (et le sortir d'une quiétude improductive); le dépolir ; y mettre du frisson ou le frissonner ; y ajouter un fourmillement (qui charrie des petits bouts d'information).

Le dither, ou dithering (inquiétude) du signal, est une technique d'amélioration de données du son numérique basée sur une application volontaire de bruit au signal d'entrée pour permettre la reproduction de niveaux inférieurs au seuil de quantification et remplacer de la distortion par une légère élévation du bruit de fond, moins sensible à l'oreille.

Il s’agit de l’application à un signal audio du principe de résonance stochastique.

La théorie de la résonance stochastique a été introduite au début des années 1980 pour expliquer la récurrence des ères glaciaires. La survenue d'ères glaciaires résulte d'une interaction non linéaire entre une cause périodique due aux mouvements planétaires (signal cohérent) et une cause aléatoire due aux perturbations atmosphériques et climatiques (bruit). Il apparaît que l'influence sur le résultat de la cause cohérente périodique peut être renforcée en augmentant la cause aléatoire.


03_Hello’s world/

tags : Keroman/histoire/guerre/effacement/voix/homonymie/texte/croyance/vérité/


Hello world (traduit littéralement en français par « bonjour le monde ») sont les mots traditionnellement écrits par un programme informatique simple dont le but est de faire la démonstration rapide d’un langage de programmation ou de tester un compilateur.

La tradition d’utiliser hello world comme message de test a été initiée par le livre The C Programming Language de Brian Kernighan et Dennis Ritchie. Le premier exemple de ce livre affiche hello, world (sans majuscule ni point final, mais avec une virgule et un retour à la ligne final). Le premier hello world dont Ritchie et Kernighan se souviennent provient d’un manuel d’apprentissage du langage B écrit par Kernighan. Un ordinateur, ou plutôt un « Programmable Data Processor », Le PDP-11 16 bits, l’un des ordinateurs les plus populaires de l’époque, contribue à la diffusion de l’expression, les usagers se procurant l'ouvrage The C Programming Language pour apprendre à utiliser la machine. Dans une interview à l'édition indienne du magazine Forbes, Brian Kernighan explique que cette phrase provient d'un dessin animé qu'il avait vu où un poussin sortait de son œuf en disant « Hello, World!». Au xxie siècle, les programmes affichent plus souvent Hello world! comme une phrase, avec majuscule et point d’exclamation final.

Ernest Hello

Ernest Hello, né le 4 novembre 1828 à Lorient et mort le 14 juillet 1885 à Keroman, près de Lorient, est un écrivain et critique littéraire français, apologiste chrétien. Écrivain mystique, quasiment sans relations extérieures, il consacra son existence à l'écriture. Le 12 novembre 1857, il épousa Zoé Berthier, écrivain elle aussi sous le pseudonyme de Jean Lender. Elle sera non seulement sa femme mais aussi sa principale collaboratrice. Après leur mariage. Il vécut avec sa femme Zoé Berthier principalement au manoir de Keroman près de Lorient (détruit) où il s'était aménagé un cabinet de travail dans une tour ronde accolée à un pavillon.

On trouve de nettes traces de son influence dans le Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos et dans l'exégèse biblique de Paul Claudel; Henri Michaux le reconnaît également comme l'une de ses sources. Outre ses traductions qui ont fait connaître en France les mystiques rhénans, ses œuvres majeures sont L'Homme, Physionomies de saints et Paroles de Dieu. Les éditions posthumes de L'Homme (chez Perrin, reconnaissables à l'ajout d'un sous-titre « La Vie - La Science - L'Art ») ont été expurgées de certains passages qui choquaient le public catholique de l'époque — mais sans que ces coupes soient signalées.

La principale source d'influence de Hello fut Joseph de Maistre et, bien sûr, la Bible, source de sa réflexion sur le style. Ernest Hello est mentionné par Joris-Karl Huysmans dans son roman Là-bas en ces termes : « Le véritable psychologue du siècle, se disait Durtal, ce n'est pas leur Stendhal, mais bien cet étonnant Hello dont l'inexpugnable insuccès tient du prodige. » Léon Bloy a publié une importante étude sur Hello dans Un Brelan d’Excommuniés, publié par Albert Savine en 1889. Il l’a reprise dans Belluaires et Porchers, ouvrage édité par Stock en 1905, en la faisant suivre d’un texte inédit, également consacré à Hello et daté de 1894 – soit dix ans après la mort de l’écrivain –, intitulé Ici on assassine les Grands Hommes. Il écrit : « Je ne vois guère d’analogue à cet écrivain désorbité que le solitaire Pascal. Ils sont, en effet, tous deux, surtout des poètes et l’étonnement du lecteur est infiniment plus déterminé par leur accent que par leurs pensées. »

« Il était dans le monde comme n'étant pas du monde. Il avait pour patrie l'infini. S'il regardait l'Océan, il songeait aux bornes de l'Océan ; s'il regardait le soleil, il sentait ce qui manque à sa lumière, et il se mettait à rêver d'un soleil invisible dans la lumière duquel le visible soleil ne serait qu'une tache d'ombre.»
«Je connais à Kéroman, au bout du vieux et sauvage jardin où l'Océan tout proche envoie des senteurs salines qui s'y mêlent au parfum des arbres, des herbes et des fleurs, une petite maison — petite et silencieuse comme celle de la prière — où songeait, méditait, travaillait Ernest Hello. Maintenant, elle porte une plaque de marbre, avec ces mots : Cabinet de travail d'Ernest Hello. Sous la fenêtre, une sorte de prairie verdoyante est transformée en golfe par certaines marées. L'Océan n'est jamais bien éloigné de cette demeure, quand même il n'apparaît que comme une ligne sombre, barrant L'horizon. De cette fenêtre s'envolaient vers le ciel visible, ailées et blessées, les prières d'Hello.» Lucie FÉLIX-FAURE-GOYAU - Chanteloup, mai 1910. introduction à « prières et méditations inédites »

Keroman au 19ème siècle fut donc une sorte de « Hello’s world »!


04_noise gate disabled/

tags : transformation/ouverture/porte/vibrations/réactivation/perception/


Une noise gate (littéralement porte à bruits) est un effet de traitement sonore dont le but est d'empêcher les sons parasites du signal entrant de passer à travers le circuit audio, dans le but d'obtenir un son le moins parasité possible en sortie. Son utilisation la plus typique est d'être réglée pour couper tout signal ne dépassant pas un certain volume ; elle peut être utilisée pour éviter d'enregistrer ou d'amplifier les petits bruits de fond sur scène ou en studio : prise de respiration, petits chocs et mouvements, etc.

Fonctionnement :
Quand le volume du signal sonore reçu est inférieur à un certain volume ou ne rentre pas dans la plage de fréquences définie, le noise gate ne laisse passer aucun signal, éliminant ainsi les faibles sons parasites des pistes instrumentales qui peuvent s'additionner et s'entendre lors du mixage final. Quand le signal sonore est supérieur au seuil ou entre dans la plage de fréquences autorisée, aucun traitement n'est appliqué.

Application :
La noise gate trouve son intérêt dans une configuration qui ne laisse passer qu'une certaine partie du signal sonore : en dessous ou au-dessus d'un certain volume sonore ou dans une plage de fréquences définies. Elle est aussi utile pour réduire le phénomène de souffle que l'on rencontre avec les applications sonores électroniques.


05_aleatoric urbex/

tags : friche/patrimoine/urbain/urbex/dérive/mélancolie/esthétique/post/war/industriel/


L’exploration urbaine, abrégé urbex (de l'anglais urban exploration), est une activité consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l'homme, mais cette pratique inclut également la visite de lieux interdits, cachés ou difficiles d'accès, tel que des tunnels de métro, des catacombes, des chantiers de constructions/rénovations et des rooftop (Sommets d'immeubles, monuments...). La pratique regroupe ainsi diverses activités dites "underground" comme la 'cataphilie', la 'toiturophilie'. L’explorateur urbain est communément désigné par le néologisme urbexeur. L'exploration urbaine, au sens propre, désigne le fait de recueillir des données sur des zones publiques du paysage urbain, délaissées tout ou partie du temps, en vue d'y accéder et de les utiliser.

Au sens figuré, le terme provient de la traduction littérale de l'expression urban exploration créée par Ninjalicious dans les années 1990 et désigne une activité consistant à visiter des lieux, abandonnés ou non, et en général interdits d'accès, ou tout du moins difficile d'accès.


06_Crystal/

tags : cristal/shoah/histoire/oubli/répétition/


Décapé par / la brise irradiante de ton langage / [...] Tout au fond /de la crevasse des temps, /près de / la glace alvéolaire / attend, cristal de souffle, /ton irrévocable témoignage. »

(extrait :Paul Celan / Cristal de souffle [Atemkristall])



Le 20 janvier 1942 eut lieu la conférence de Wannsee, près de Berlin. C’est au cours de cette conférence qu’Hitler et ses collaborateurs décidèrent le génocide et mirent au point les plans de la « solution finale ».


07_clusters/

tags : espace/réverbération/perte/résonance/dissonance/


En musique tonale ou non, un cluster, ou grappe de sons voisins, est un agrégat de notes espacées d'un intervalle de seconde.

Sur un instrument de musique à clavier, le cluster peut être exécuté des doigts, du poing ou du tranchant de la main, du coude ou encore de l'avant-bras. Les clusters ne constituent donc pas un accord classé.


08_sticky bits/

tags : banches/traces/archives/garder/perdre/dupliquer/


En informatique (Unix) : droit (traduction bit collant) utilisé pour manier de façon plus subtile les droits d'écriture d'un répertoire. Le droit d'écriture signifie que l'on peut créer et supprimer les fichiers d’un répertoire. Le sticky bit permet de faire la différence entre les droits de créer et/ou de supprimer.

Lorsque ce droit est positionné sur un répertoire, il interdit la suppression d'un fichier qu'il contient à tout utilisateur autre que le propriétaire du fichier. Néanmoins, il est toujours possible pour un utilisateur possédant les droits d'écriture sur ce fichier de le modifier (par exemple de le transformer en un fichier vide). La création de nouveaux fichiers est toujours possible pour tous les utilisateurs possédant le droit d'écriture sur ce répertoire. (c’est le même principe que les pages de Wikipedia, elles sont modifiables mais on ne peut pas les supprimer). Pour les fichiers, l'utilisation est différente. Le bit collant (sticky bit) indique alors que ce fichier doit rester en mémoire vive après son exécution. Le but était, à l'époque, d'améliorer les performances en évitant de charger/décharger un fichier de la mémoire (par exemple, un exécutable ou une bibliothèque logicielle). Le terme sticky (collant) voulait dire que le fichier restait collé en mémoire. Un fichier avec les droits -rwxr-xr-x auquel on ajoute le droit sticky bit aura donc la notation -rwxr-xr-t

Sur certains systèmes UNIX, le sticky bit est utilisé pour le répertoire /tmp, qui doit être accessible en écriture par tous les utilisateurs, sans que ceux-ci ne se suppriment leurs fichiers les uns les autres.


09_parallax/

tags : béton/neuf/banché/marques/double/relief/3D/


La parallaxe est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet. En d'autres termes, la parallaxe est l'effet du changement de position de l'observateur sur ce qu'il perçoit. C’est un des indices principaux qui permettent la perception de la profondeur. Elle concerne la vision binoculaire, et la différence de déplacement apparent des objets proches et des objets lointains pendant les petits mouvements d’un observateur.

En psychologie, la parallaxe est une modification de la subjectivité, la différence de perception d’une même réalité. Dans le cinéma, la parallaxe est utilisée comme un effet marquant le contraste entre le sujet et l'arrière-plan, en réalisant par exemple un mouvement de traveling.


10_fork off & die/

tags : réseaux/transmission/génération/


Un daemon sous un système UNIX ou compatible peut être n'importe quel processus ayant le processus numéro 1 comme parent (init). Tout processus dont le parent meurt sans attendre le statut de son processus enfant est adopté par init. Une façon commune de lancer un daemon est donc de « fourcher » (fork) une ou deux fois et de faire arrêter le parent quand l'enfant commence ses opérations normales.

Cette façon de faire est parfois résumée par la phrase fork off and die (« fourcher et mourir » en anglais).


11_asynchronous bodies/

tags : sociabilité/asynchrone/numérique/partage/


Asynchrone désigne le caractère de ce qui ne se passe pas à la même vitesse, que ce soit dans le temps ou dans la vitesse proprement dite, par opposition à un phénomène synchrone. L'émergence de l'Internet et d'outils et dispositif sociotechnique de type « groupware » ont permis de nouvelles formes de relations sociales caractérisées par une asynchronie marquée, permettant notamment de nouvelles formes d'organisation et de pensée (collaborative et asynchrone).

Exemples d'asynchronies permises par l'informatique : • le travail sur un fichier informatique sur lequel l'auteur peut revenir aussi souvent qu'il le souhaite ; • la communication par courriel (la réponse n'est pas immédiate comme lors d'un chat) ; • le travail collaboratif sur les wikis ; • la mise à jour de Wikipédia où chaque auteur travaille à son rythme sans attendre et même être au courant du rythme des autres auteurs.


12_uchronic kurtosis datasets/

tags : déformation/temporalité/réécriture/style/feuille/sens/variation/mème/


L’uchronie est un genre fictionnel qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. « Uchronie » est un néologisme du xixe siècle fondé sur le modèle du mot utopie, avec un « u » pour « ou » préfixe de négation et « chronos » (temps) : étymologiquement, le mot désigne donc un « non-temps », un temps qui n’existe pas.

kurtosis, en probabilité, désigne le coefficient d’aplatissement de la distribution d'une variable.


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tags : copier/coller/duplication/réduction/


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