Seul, un cheveu ne demande rien. Seul, un pixel, n’exprime rien.
Reste une paradoxale propension commune à disparaître au singulier pour
mieux paraître au pluriel !
De la numérisation des archives patrimoniales à l’intelligence artificielle
productrice d’images prétendument sans histoire, c’est toujours au final
d’un ordonnancement de pixels dont il s’agit.
Entre H/histoire-s et F/fiction-s la frontière est devenue si ténue que le
cheveu comme métaphore de l’infime pourrait en dessiner la ligne.
Par quels étranges truchements le devenir pixel d’un cheveu se commue
en devenir cheveu d’un pixel ?
Entre vérités et mensonges, revendications de copyright et fantasmes
d’obfuscation, une tentative d’exploration de ce que les pixels font aux
cheveux.
Frédéric de la Hogue
[cheveu-x, pixel-s] & autres combinatoires
textuelles, sonores ou visuelles.